Statbel, l’office belge de statistique, publie aujourd’hui les résultats du module spécial sur le bien-être de l’enquête sur les revenus et conditions de vie (EU-SILC). Les conclusions sont les suivantes:
- En 2018, les Belges donnent une note moyenne de 7,6 sur 10 à la satisfaction concernant la vie.
- La note moyenne est de 7,0 pour la satisfaction concernant la situation financière.
- Cette même note moyenne de 7,0 est également donnée pour la satisfaction concernant le temps consacré aux loisirs.
- La satisfaction à l’égard de l’emploi obtient une note moyenne de 7,5.
- La satisfaction concernant les relations personnelles avec les amis, les connaissances, les collègues, etc. obtient une note moyenne de 7,9 sur 10.
- Ces résultats sont conformes à ceux de la mesure précédente en 2013. Les chiffres les plus récents au niveau européen datent de 2013 et montrent que la Belgique et ses pays voisins sont dans le peloton de tête, juste derrière les pays scandinaves.
Les résultats de l’enquête EU-SILC montrent toutefois de grandes différences de bien-être selon la situation financière des Belges. Les Belges qui ne courent pas de risque de pauvreté monétaire se sentent clairement mieux dans leur peau que ceux qui se trouvent dans une situation financière précaire.
13,1 % des Belges qui ne sont pas menacés par la pauvreté monétaire signalent un degré (très) élevé d’exclusion sociale, alors que ce chiffre s’élève à 23,6 % pour les personnes à risque de pauvreté monétaire. Plus de 80% de ces derniers peuvent toutefois compter sur un réseau social d’amis, de connaissances ou de voisins pour demander une aide aussi bien matérielle qu’immatérielle (contre plus de 90 % pour le premier groupe). En outre, 14,1 % des personnes menacées de pauvreté se sentent généralement ou toujours seules, contre 5,1 % pour les Belges qui ne courent pas de risque de pauvreté monétaire.
L’état d’esprit émotionnel diffère également entre les Belges selon qu’ils soient menacés ou non de pauvreté. Ainsi, 20,7 % des personnes à risque de pauvreté se sentent généralement ou toujours très nerveuses, contre 14,1 % des Belges qui ne sont pas menacés par la pauvreté. En ce qui concerne les sentiments de cafard, les pourcentages sont plus faibles, mais l’écart subsiste: 11,7 % des personnes qui se trouvent dans une situation financière précaire ont généralement ou toujours le cafard, contre 4,7 % pour les Belges dont la situation financière est meilleure. Il en va de même pour les sentiments de calme et de sérénité (51,5 % des personnes à risque de pauvreté ont répondu « généralement ou toujours » contre 65,0 % pour les personnes sans risque de pauvreté) et pour les sentiments de découragement ou de déprime (14,4 % des personnes à risque de pauvreté ont répondu « généralement ou toujours » contre 5,7 % pour les personnes sans risque de pauvreté).
À la question de savoir s’ils sont heureux, 80,2 % des Belges sans risque de pauvreté monétaire déclarent que c’est généralement ou toujours le cas. Pour ceux dont la situation financière est plus précaire, ce chiffre n’est que de 55,8 %.
Source: Statbel.be