86% des entreprises FinTech veulent collaborer avec les institutions financières plutôt que d’entrer en concurrence avec elles.

C’est ce qui ressort de la récente enquête du bureau de consultants Roland Berger sur l’écosystème FinTech européen.

Entre 2014 et 2015, on a observé une hausse de près de 60% des investissements dans le monde dans des startups FinTech. Ces entreprises orientées technologie ont, selon les investisseurs, le potentiel pour conquérir des parts de marché des grandes banques et des assureurs. Cependant, nombreuses sont les entreprises FinTech en Europe qui ne se considèrent pas comme des rivales des institutions financières traditionnelles, ainsi qu’il ressort de la récente enquête de Roland Berger.

Dans le rapport d’enquête « FinTechs en Europe – Challenger and Partner », le bureau de consultants révèle que 86% des startups FinTech veulent collaborer avec les leaders du marché dans leur secteur.

Potentiel des FinTech

Bien que 95% des entreprises FinTech croient que leur potentiel numérique est supérieur à celui des entreprises traditionnelles, elles estiment qu’elles ont davantage vocation à constituer une source d’innovation et d’inspiration qu’à être un leader sectoriel en devenir. 70% ne veulent pas elles-mêmes devenir de grosses institutions financières, mais souhaiteraient plutôt offrir des solutions spécifiques pour certains segments de la chaîne de valeurs.

A la questions de savoir quels segments de marché au sein du secteur des FinTech possèdent un potentiel important, 55% des personnes sondées répondent l’« investing and asset management », 54% songent aux « payments » et 52% estiment qu’il doit s’agir du « crowdfunding/lending ». Les segments les moins nommés sont « ‘information/comparison portal » avec 13% et « insurance » avec 32%.

Les entreprises FinTech ont en outre aussi été invitées à citer un certain nombre de facteurs de succès importants. Selon les personnes sondées, la confiance des clients est le principal facteur de succès – ce facteur a été retenu par 71% des personnes interrogées. En deuxième lieu, on trouve la transparence des produits et services, plébiscitée par 69% des personnes sondées. « General customer understanding » se classe en troisième position, avec 60%, tandis que 47% des répondants évoquent le “convenient process”. Dans le top cinq, c’est le business model numérisé qui ferme la marche.

Collaboration

86% des sociétés FinTechs préfèrent une coopération avec des acteurs établis sur le marché et d’autres startups. 29% envisageraient aussi une participation. D’autres formes de collaboration, comme via un accélérateur ou un incubateur, sont relativement moins populaires avec respectivement 14% et 9% des suffrages des répondants.

Les principales raisons de nouer une collaboration sont l’accès aux clients et aux relations d’affaires. A la troisième place, on trouve les avantages liés à une marque fiable et ayant pignon sur rue, tandis que l’accès aux moyens financiers constitue pour 49% une bonne raison de collaborer. 38% souhaitent avoir accès, au travers de collaborations, au savoir-faire, par ex. dans le domaine de la législation et de la réglementation.
Répondants

248 entreprises FinTech de 18 pays européens ont pris part à l’enquête, dont la majorité sont actives dans le domaine de l’investment, l’asset management, le crowdfunding et les payments.

Source: www.febelfin.be