Les banques belges ont octroyé à nouveau au cours du troisième trimestre de cette année un nombre record de crédits aux entreprises. Les entreprises ont elles-mêmes introduit de nombreuses demandes de crédits : pour le trimestre écoulé, ce chiffre dépasse de près de 12 % celui du trimestre correspondant de l’année précédente. Les banques ont accepté la plupart des demandes de crédit : le taux de refus est donc historiquement bas. C’est ce qu’indique le Baromètre des crédits de Febelfin.
Les entrepreneurs demandent plus de crédit
Au cours du troisième trimestre de 2018, les entrepreneurs ont demandé 11,7 % de crédits de plus qu’au cours de la même période de l’année dernière. A une exception près, il s’agit du pourcentage d’augmentation le plus élevé depuis le début des mesures en 2009. Quant au montant des crédits demandés, on constate une augmentation de 4,2 %.
Les banques répondent à la demande de crédit
Les banques répondent à la demande croissante de crédit émanant des entreprises. Le nombre de crédits octroyés a augmenté de 8,6 % au cours du troisième trimestre de 2018 par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente. Il s’agit du plus fort pourcentage d’augmentation depuis le début des mesures en 2009. Le montant correspondant a augmenté de 3,2 %.
Un dossier de crédit bien étayé augmente les chances de réponse favorable
Comparativement à l’ensemble des troisièmes trimestres des années précédentes, le taux de refus au troisième trimestre de 2018 atteint un niveau historiquement faible. Jamais précédemment, le nombre de demandes de crédit refusées n’a été aussi bas.
Comment cela s’explique-t-il ?
- Les entrepreneurs étayent bien leurs dossiers de crédit. Ils augmentent ainsi leurs chances de pouvoir lancer ou développer leur entreprise.
- En raison du régime plus strict pour les versements anticipés en matière d’impôt des sociétés, les entrepreneurs ont probablement demandé davantage de crédit pour financer ces avances. Les banques acceptent presque toujours ces crédits.
Selon la Banque nationale de Belgique (BNB), les entreprises elles-mêmes estiment qu’il existe relativement peu d’obstacles au crédit. Elles considèrent que les conditions imposées en matière de crédit sont positives. Seuls 5,5 % des entrepreneurs pensent le contraire.
Source : BNB. Une diminution signifie une amélioration de la perception des contraintes en matière de crédit.
L’encours des crédits aux entreprises reste élevé
Le montant des crédits aux entreprises utilisés (y compris les crédits d’engagement, comme par exemple les crédits de garantie et les crédits documentaires) reste très élevé pour le troisième trimestre de 2018. Il s’élève en effet à 156,2 milliards d’euros en septembre 2018.
Par rapport à juin 2018 (156,4 milliards d’euros), cela représente un recul minime de moins de 0,2 milliard d’euros. Cette diminution est due au remboursement intégral du montant prélevé sur une importante ligne de crédit auprès d’une grande banque. Les chiffres de la BNB font état d’une nouvelle progression de l’encours en octobre 2018.
Les entreprises empruntent à des taux favorables
Les taux de crédit favorables contribuent à ce que les entrepreneurs demandent davantage de crédit. En octobre 2018, le taux d’intérêt moyen pondéré des nouveaux crédits aux entreprises était de 1,60 %.
Du fait qu’elles souhaitent bénéficier de ce faible taux d’intérêt sur une plus longue période, les entreprises demandent principalement des crédits bancaires à long terme (plus de 5 ans).
Cependant, en 2018, elles ont à nouveau contracté davantage de crédits à court terme (jusqu’à 1 an). Cette évolution s’explique probablement par le régime plus strict des versements anticipés en matière d’impôt des sociétés et par un besoin accru de financement des opérations commerciales propres.
Qu’est-ce que le Baromètre des crédits de Febelfin ?
Le Baromètre des crédits de Febelfin retrace l’évolution des demandes de crédits, de la production de crédits ou des nouveaux crédits octroyés, du volume total de crédits et du taux de refus. Il est trimestriel. Ce baromètre couvre la quasi-totalité du marché.
Source: Febelfin.be