Les achats de produits sont boostés par la crise du coronavirus, le secteur des services en ligne souffre : c’est ce que montre le BeCommerce Market Monitor.
L’effet de la crise du coronavirus sur les dépenses en ligne des Belges s’est clairement fait ressentir pendant la première moitié de l’année 2020. C’est ce que montrent les chiffres du BeCommerce Market Monitor, une enquête effectuée par GfK à la demande de BeCommerce, avec le soutien de PostNL et de la Loterie Nationale. C’est ainsi que les dépenses en produits ont connu une croissance de pas moins de 20 % pendant le semestre écoulé. Au delà des produits en ligne, le secteur des services – notamment la vente de voyages et d’entrées pour les attractions et les événements – constitue lui aussi un pilier important de l’e?commerce. C’est pourquoi l’arrêt du secteur des services a eu un impact énorme sur les résultats de l’e?commerce en Belgique. Au total, le commerce en ligne a représenté en Belgique un chiffre d’affaires de 5,1 milliards d’euros au cours du premier semestre, en baisse de 10 %.
Durant la crise du coronavirus, le Belge s’est davantage tourné vers les achats en ligne
Au cours de la première moitié de l’année 2020, les dépenses en produits en ligne ont augmenté de 20 % : c’est ce que font apparaître les chiffres du BeCommerce Market Monitor, une enquête réalisée par GfK à la demande de BeCommerce, avec le soutien de PostNL et de la Loterie Nationale. Cette édition de son Market Monitor est pour BeCommerce l’occasion de présenter les premiers résultats officiels de l’effet du confinement sur le commerce électronique en Belgique. Connaissant une croissance explosive, la vente de produits en ligne s’est soldée par un total de 59,1 millions d’achats au cours des six derniers mois. Il n’y a jamais eu autant d’achats en ligne dans notre pays au cours d’un seul semestre.
« Nous sommes heureux de constater que les consommateurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les achats en ligne », commente Sofie Geeroms de BeCommerce. « Après une progression de 3 % par rapport à la même période de l’année passée, ce sont cette année 8,1 millions de consommateurs qui ont effectué des achats en ligne au cours du semestre écoulé dans notre pays. En Belgique, l’e?commerce a toujours été à la traîne et a, d’une certaine manière, été négligé par le secteur belge du commerce de détail jusqu’à présent. Cette crise, grâce aux consommateurs qui ont pour ainsi dire été obligés d’acheter en ligne, a fait prendre conscience à nos entreprises que les achats en ligne sont une nécessité absolue. »
1 vêtement sur 3 a été acheté en ligne
La catégorie la plus importante d’achats en ligne au cours du premier semestre de 2020 relève pour la première fois du domaine « produits ». La catégorie « vêtements » – au sein de laquelle la croissance a été la plus forte – se trouve pour la première fois en tête du classement. Parmi tous les colis livrés à domicile au cours des 6 derniers mois, plus d’un sur quatre contenait des vêtements. La boutique en ligne s’affirme ainsi de façon marquée par rapport au magasin traditionnel : 1 vêtement sur 3 acheté par les Belges au cours de la première moitié de l’année l’a été sur le web, cette proportion étant de moins de 20 % avant la crise du coronavirus.
« Cette forte augmentation de la catégorie des vêtements au cours du semestre écoulé entraîne, pour la première fois depuis longtemps, un renversement dans le top 3 des catégories de dépenses en ligne, où le vêtement occupe aujourd’hui une première place incontestée », commente Sofie Geeroms de BeCommerce. « Alors qu’auparavant les consommateurs indiquaient souvent vouloir essayer leurs vêtements avant de les acheter, nous observons qu’en raison de la crise du coronavirus, et surtout le confinement, les Belges ont trouvé le chemin de la boutique en ligne pour leurs achats de vêtements. Notre marché devient enfin mature. »
L’e-commerce obtient un résultat inférieur de 17% aux prévisions en raison des coups durs portés au secteur des services
Le commerce électronique ne repose pas uniquement sur l’achat de produits en ligne. En temps normal, des services tels que les voyages, les assurances et les billets d’entrée pour les attractions et les événements forment eux aussi une part importante de l’activité. En 2019, près de la moitié des dépenses en ligne revenaient au secteur des services. Toutefois, celui-ci a été durement touché par la crise du coronavirus. Le contraste entre les secteurs des produits et des services est saisissant : alors que le secteur des services – fortement dépendant des voyages et des ventes d’entrées d’attractions et d’événements – a semblé connaître un arrêt quasi-total, les ventes de produits en ligne ont, quant à elles, grimpé en flèche. De ce fait, seul 1 achat sur 10 est actuellement consacré aux services, les ventes de produits représentant 93 % des dépenses totales.
Les difficultés du secteur des services ont un effet considérable sur le chiffre d’affaires total de l’e?commerce en Belgique. Si le nombre total d’achats a continué de progresser – signe que le Belge s’est tourné davantage vers le commerce en ligne –, le montant total consacré par les consommateurs à ces achats a toutefois été en recul. Pendant le premier semestre de 2020, l’e-commerce a représenté en Belgique un chiffre d’affaires global de 5,1 milliards d’euros, soit une baisse de 10 % des dépenses en ligne. Dans un secteur qui, en temps normal, enregistre une progression annuelle de 7 %, on peut donc parler d’un tassement très marqué puisqu’au final, l’e-commerce fait 17 % moins bien que prévu.
« Nous restons optimistes quant à l’avenir de notre secteur », affirme Sofie Geeroms de BeCommerce. « Le consommateur en détient la clé : dès que cela sera possible, il souhaitera reprendre sa vie normale et se mettra à nouveau à voyager, à aller au cinéma et à assister à des concerts. De plus, nous pensons qu’à relativement court terme, la crise portera l’ensemble du secteur de l’e?commerce en Belgique à un niveau supérieur, grâce au fait que plus de consommateurs auront découvert plus de secteurs d’achat en ligne. »
Les clients sont satisfaits de l’environnement du commerce en ligne
Les clients en ligne restent satisfaits de leur achat en ligne : neuf consommateurs sur dix qui achètent sur le web se disent satisfaits. Chez les consommateurs qui s’y tournent pour la première fois, 3 sur 4 indiquent être satisfaits de cet environnement. La commodité de pouvoir commander chez soi et les prix avantageux occupent les premières et deuxièmes places des principales raisons pour acheter en ligne.
« La satisfaction des clients en ligne s’explique en partie par l’attention qu’ils portent à la possibilité d’acheter sur le web en sécurité », souligne Sofie Geeroms de BeCommerce. « Quoi qu’il en soit, nous sommes heureux que les consommateurs recherchent de plus en plus souvent le label de confiance de BeCommerce, et nous les incitons à continuer à le faire. Notre label contribue en effet à la sécurité de l’environnement en ligne pour chaque consommateur. »
Source: Creditexpo.be