Le 27 janvier 2019 signe la fin du billet de 500 euros. En effet, la Banque nationale de Belgique ainsi que la majorité des autres banques centrales de la zone euro cesseront ce dimanche d’émettre les coupures de 500 euros pour, entre autres, limiter la fraude. Il sera néamoins toujours possible d’utiliser les billets en circulation.
Febelfin invite toutefois les consommateurs à continuer de privilégier les paiements électroniques pour des raisons de facilité, rapidité et sûreté.
Pourquoi arrête-t-on l’émission des billets de 500 euros ?
D’après la Banque centrale européenne (BCE), cette coupure pourrait faciliter les activités illicites telles que le financement du terrorisme, la fraude fiscale ou encore le blanchiment d’argent. Elle offrirait la possibilité de transporter discrètement de gros montants. Comme l’a démontré Europol, un million d’euros en coupures de 500 euros pèse 2,2 kilos contre 22 kilos en billets de 50 euros.
De plus, le billet de 500 euros n’est pas un moyen de paiement fréquemment utilisé auprès de la population. Près d’un Européen sur deux n’a ainsi jamais vu ou possédé cette coupure. Selon les dernières statistiques de la BCE publiées en décembre 2018, le billet violet ne représente par ailleurs que 2,3% du nombre de billets en circulation. Il s’agit d’une importante différence par rapport aux billets de 50 euros. Ceux-ci représentent en effet 46,2% des coupures.
Peut-on continuer à utiliser les billets de 500 euros ?
La suppression du billet de 500 euros ne signifie pas qu’il sera retiré du marché. De fait, les coupures en circulation à l’heure actuelle resteront un moyen de paiement légal.
Ils garderont, en outre, leur valeur de manière permanente et pourront être échangés sans limite de temps auprès des différentes banques centrales nationales de la zone euro.
Néanmoins, que cela soit pour les petits ou les gros montants, Febelfin conseille toujours de payer par voie électronique. Les paiements digitaux offrent en effet divers avantages. Ils constituent ainsi une manière simple et rapide de payer. Ils sont également plus sûrs et conviviaux puisqu’il faut détenir moins d’espèces en caisse ou en poche, ce qui limite les risques de vol, de perte ou d’erreurs.
Il est en outre clairement avéré que le coût sociétal global des paiements par carte, en ce compris le coût de la sécurité du citoyen, est sensiblement inférieur aux frais inhérents aux paiements en espèces. D’après une étude européenne, la distribution, la gestion, le traitement et le recyclage des espèces, ainsi que leur réception coûtent 129,5 euros par Européen sur une base annuelle.
Les Belges semblent en tout cas déjà convaincus des avantages des paiements par carte. Les chiffres de la BCE indiquent en effet que les consommateurs belges ont effectué en 2017 environ 1,9 milliard de ce type de paiement, soit une hausse de plus de 40% par rapport à 2013.
Source: Febelfin