La Banque nationale publie aujourd’hui des chiffres sur la confiance des consommateurs en Belgique durant le mois de mars. Il en ressort que le consommateur belge reste optimiste pour l’avenir. Ainsi, les prévisions concernant la situation économique en Belgique restent favorables et on attend une nouvelle baisse du chômage. Par ailleurs, les ménages belges escomptent une amélioration de leur situation financière et envisagent de devoir économiser un peu moins et donc de dépenser davantage. ‘Tous les indicateurs nationaux sont au vert, mais il y a quelques facteurs étrangers qui m’inquiètent’, affirme Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB).
Au cours des semaines précédentes, de nombreux indicateurs ont été publiés qui indiquent que l’économie belge tourne toujours à plein régime. La confiance des chefs d’entreprise et des consommateurs a atteint son niveau le plus élevé en plus de 7 ans et le nombre d’emplois créés reste important. La situation s’est améliorée tant dans le secteur des services que dans celui de la construction ou dans l’industrie. Seul le commerce reste un peu à la traîne en raison du retard accumulé en matière d’e-commerce. Dans ce contexte, nous nous attendons à ce que la croissance économique s’accélère encore un peu au premier semestre de 2018 pour atteindre 2% (ou légèrement plus).
Les indicateurs nationaux sont donc favorables, mais certains événements étrangers peuvent avoir un impact sur l’économie belge.
Ainsi, notre pays a beaucoup à perdre d’un retour à une politique commerciale mondiale placée sous le signe du protectionnisme. En effet, un emploi belge sur six dépend des exportations et les flux commerciaux étrangers représentent 85% de notre PIB, soit près du double de la moyenne de la zone euro. Si la décision de Trump d’instaurer des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium débouche sur une guerre commerciale mondiale, cela pourrait avoir un impact négatif considérable sur notre économie. De même, il importe que l’euro ne devienne pas trop cher par rapport au dollar américain ou à la livre britannique.
Par ailleurs, il est important pour la Belgique que le Brexit donne lieu à un accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Les négociations semblent toutefois être dans l’impasse.
Enfin, la formation du gouvernement en Italie – la troisième économie de la zone euro – doit elle aussi être suivie de près : les gagnants des élections ont fait des promesses électorales très onéreuses qui, additionnées à une dette publique de plus de 130% du PIB, pourraient bien engendrer de nouveaux troubles sur les marchés européens des obligations.
‘Nous avons peu d’emprise sur les facteurs étrangers, mais nous devons oser poursuivre les réformes au niveau belge. Rien ne nous empêche de prendre des mesures pour réduire les pénuries sur le marché du travail, pour dénouer le nœud de la mobilité, pour conclure un pacte énergétique et pour effectuer des investissements productifs’, conclut Pieter Timmermans.
Source: FEB