Ces dernières années, la facturation et le paiement électroniques ont sensiblement augmenté et le papier est de plus en plus relégué au second plan. AcceptEmail suit de près les évolutions du marché depuis plusieurs années, et la convivialité d’utilisation et la sécurité sont des notions de base.
Dans cette interview, j’ai abordé avec Robert der Kinderen, directeur commercial chez AcceptEmail, les évolutions du marché dans le domaine de la réception et du paiement des factures numériques.
Peux-tu nous expliquer comment les factures sont actuellement présentées et payées aux Pays-Bas ?
Robert : « Prenons comme point de départ notre clientèle d’environ 700 émetteurs de factures, ce qui permet d’obtenir une image représentative du paysage actuel. En gros, quatre moyens de paiement sont offerts. Le prélèvement automatique est de loin le plus populaire. Ensuite, il existe encore un flux relativement volumineux de virements à communication structurée d’environ 200 millions par an. Le virement à communication structurée numérique arrive en numéro 3, avec AcceptEmail comme norme. Enfin, il y a FiNBOX. »
À quelles évolutions les Pays-Bas peuvent-ils s’attendre au cours des prochaines années ?
Robert : « ING a annoncé qu’elle ne proposera définitivement plus FiNBOX fin 2015. Par ailleurs, le virement à communication structurée quittera définitivement la scène dans 2 ans et demi. Cela découle de la SEPA, car le virement à communication structurée est en effet un produit de paiement local (néerlandais). Avec la disparition du virement à communication structurée, le papier ne disparaître pas comme canal. Resteront les prélèvements automatiques, les virements à communication structurée numériques et les virements manuels. Si je fais un zoom sur la SEPA et le prélèvement automatique, le mandat électronique comble une lacune dans une période dans laquelle les mandats papier ne seront plus tenables. Les banques ont fait preuve de peu d’empressement pendant un certain temps, mais elles vont devoir proposer quelque chose, notamment sous la pression de la SEPA. ING est actuellement la première banque à lancer sur le marché un produit e-mandat et les autres banques vont lui emboîter le pas au cours des prochains mois. L’obtention de mandats électroniques pour le prélèvement automatique sera ainsi de plus en plus portée à l’attention des consommateurs et des entreprises. AcceptEmail permet aujourd’hui aux bénéficiaires d’obtenir des mandats électroniques conformes à la SEPA. Une solution sûre, rapide et conviviale pour le client. »
AcceptEmail était en avance sur le marché en proposant une solution e-mandat. Comment les entreprises ont-elles réagi ?
Robert : « Les réactions du marché étaient positives. Entre-temps, quelque vingt émetteurs de factures utilisent des Mandats AcceptEmail. Sous peu, une (importante) compagnie d’assurances maladie va utiliser notre solution e-mandat, parce la solution de la banque ne lui convenait pas. Entre-temps, nous sommes clairement reconnus par le marché comme norme en la matière, non seulement par le monde des entreprises mais aussi par le secteur parapublic, comme l’UWV et la commune de La Haye. »
En quoi la solution e-mandat d’AcceptEmail se distingue-t-elle de la concurrence ?
Robert : « Nous faisons la différence sur un certain nombre de points. Tout d’abord, il y a l’expérience du client (customer journey). Les bénéficiaires apprécient que les (nouveaux) clients puissent délivrer une autorisation de prélèvement au lieu de devoir passer par l’environnement bancaire du client. La délivrance d’un mandat au prestataire de services ou au fournisseur est perçue comme un processus naturel par le consommateur, ce qui profite en effet au client. Normalement, le consommateur doit d’abord faire un paiement iDeal de par exemple 1 ou 0 cent pour la validation d’un mandat, mais chez nous cela peut être un premier terme d’une assurance ou d’un solde. Pour les bénéficiaires, il s’agit d’une méthode de travail très conviviale, parce qu’ils reçoivent de cette manière tant un premier paiement qu’un mandat validé. En outre, les demandes de mandat AcceptEmail peuvent être envoyées pendant une conversation téléphonique. Ainsi, tout contact avec un client de virement à communication structurée peut être utilisé pour le convertir en transfert automatique. »
Comment la sécurité est-elle garantie en cette période de numérisation, mais aussi de phishing et de spoofing ?
Robert : « La sécurité est extrêmement importante et nous l’abordons à plusieurs niveaux. Tout d’abord, nous parlons beaucoup avec nos clients de la communication relative à AcceptEmail à partir de l’émetteur de la facture. Nous mentionnons aux bénéficiaires d’AcceptEmails dès le début de notre existence qu’un AcceptEmail ne revoie que vers https://transaction.acceptemail.com. Nous avons un site Web pour les consommateurs, nous établissons des FAQ et des petites vidéos pour les expéditeurs, pour les placer sur leur site et nous offrons un support aux bénéficiaires. Un autre aspect important relatif à la sécurité est que vous ne devez vous connecter nulle part pour pouvoir recevoir et payer un AcceptEmail. Vous ne devez pas non plus télécharger de fichiers ni installer de programmes, ce qui réduit le risque de virus, etc. à quasi zéro. AcceptEmail ne demandera également jamais d’informations confidentielles au consommateur. Au moyen du talon (de statut) dynamique, un destinataire peut reconnaître un AcceptEmail. Cette technologie est relativement complexe et l’URL est sécurisée grâce à une lourde technique de chiffrement ; il n’est donc pas facile de la copier. En outre, il est important de savoir qu’AcceptEmail ne touche pas à l’argent, mais facilite seulement la transaction. Parce que tout se passe via iDeal, un émetteur de facture doit disposer d’un merchant id. Les émetteurs de factures reçoivent ce merchant id uniquement de leur banque après avoir subi un screening approfondi. Enfin, je tiens encore à souligner que l’envoi d’AcceptEmails se fait toujours via notre propre infrastructure d’e-mails et non via des tiers. Toutes ces mesures permettent de garantir la sécurité d’AcceptEmail. »
Peux-tu donner un exemple qui permet de démontrer que votre manière de mandater offre des avantages tant à l’émetteur de la facture qu’au consommateur ?
Robert : « Nous nous adressons de plus en plus aux centres de contact. Actuellement, environ 800 collaborateurs de centres de contact travaillent avec AcceptEmail. Ils sont en mesure d’envoyer au client une demande de mandat d’AcceptEmail sur la base d’un entretien téléphonique. De cette manière, chaque contact avec le client peut être utilisé pour obtenir un mandat pour un transfert automatique d’une manière facile et orientée vers le client pour les deux parties. Via les banques, cette manière efficace de travailler serait impossible.
Sur le site Web de Currence, il est mentionné que vous avez été accrédité Mandaat Service Provider. Qu’est-ce que cela signifie précisément ?
Robert : « Cela signifie que notre solution répond à des exigences techniques et légales sévères pour pouvoir envoyer des mandats électroniques. »
Pourquoi la standardisation est-elle importante ?
Robert : « La standardisation est essentielle tant pour le consommateur que pour l’émetteur de la facture. Une prolifération d’une kyrielle de solutions en tout genre n’est pas souhaitable. Finalement, il s’agit de convivialité et de sécurité. Une norme uniforme offre au bénéficiaire la sécurité de pouvoir contrôler simplement si un virement à communication structurée reçu est correct et s’il peut donc payer une facture de manière sûre et rapide. »
Que signifie la disparition de FiNBOX pour AcceptEmail ?
Robert : « Nous la voyons comme une opportunité à saisir pour renforcer davantage notre position en tant que norme dans le domaine du paiement électronique. Ce qui est avantageux dans cette situation, c’est que les 400 000 à 500 000 clients FiNBOX actuels sont sensibles au paiement numérique et des adresses e-mail sont souvent disponibles. Les clients FiNBOX peuvent donc être approchés par leur fournisseur ou prestataire de services actuel par e-mail avec l’annonce que FiNBOX est en train de disparaître et qu’ils peuvent choisir de passer à un transfert automatique ou de recevoir une demande de paiement via la boîte de réception (AcceptEmail). »
Que nous réserve AcceptEmail au cours du second semestre de cette année ?
Robert : « Nous allons de plus en plus souvent apparaître sur le trajet du remplacement du virement à communication structurée. En outre, nous allons continuer de travailler en termes de marketing à la reconnaissance et l’acceptation par le consommateur pour rester la norme dans le domaine du virement à communication structurée numérique. Nous consacrerons également plus d’attention à notre fonctionnalité e-mandat au cours des prochains mois. Au niveau international, nous poursuivons notre petit bonhomme de chemin. Pour le moment, nous sommes actifs en Belgique, au Royaume-Uni, aux États-Unis et, depuis peu, nous nous dirigeons vers l’Allemagne. Nous voyons de grandes différences au sein de ces marchés en termes d’accent, car chaque pays a ses préférences lorsqu’il s’agit de paiement (électronique). Les États-Unis par exemple trouvent la possibilité de cross-sell et d’upsell intéressante, outre la facilité et la sécurité. Nous souhaitons offrir une plus grande visibilité à l’emploi commercial d’AcceptEmail aux Pays-Bas. »
Bron: www.creditexpo.be