Au cours de son mandat de ministre flamande de l’Énergie, Annemie Turtelboom avait imposé une redevance générale sur l’électricité, entrée en vigueur le 1er mars 2016.
Cette dernière visait à résorber la dette de 9 milliards d’euros engendrée par le soutien du gouvernement aux panneaux solaires.
Un an exactement après l’introduction de cette taxe supplémentaire, Intrum examine son impact sur les défauts de paiement dans le secteur de l’énergie. La taxe Turtelboom a-t-elle entraîné une hausse du nombre de mauvais payeurs ?
Valeur moyenne
Intrum a analysé les chiffres de janvier 2015 à février 2016 par rapport à la période mars-décembre 2016.
D’un point de vue général, on peut dire que la taxe Turtelboom n’a pas fait grimper la valeur moyenne des factures impayées. Pour les fournisseurs d’énergie commerciaux, elle est même passée de 494 € à 484 €.
On observe une tendance similaire chez les fournisseurs sociaux. La diminution y est même encore plus importante : de 759 € à 660 €.
Nombre de dossiers
Intrum constate toutefois une augmentation du nombre de défauts de paiement, et ce, aussi bien chez les fournisseurs commerciaux que chez les fournisseurs sociaux. Il s’agit cependant d’une tendance commune à tous les secteurs, que l’on ne peut donc pas imputer uniquement à l’instauration de la taxe Turtelboom.
Conclusion
En moyenne, l’introduction de la taxe Turtelboom n’a pas eu d’influence marquée sur les créances ouvertes. Que ce soit pour les fournisseurs commerciaux ou les fournisseurs sociaux, elle n’a eu aucun impact négatif sur les défauts de paiement.
Intrum tient malgré tout à souligner qu’indépendamment de la taxe Turtelboom, on observe une hausse persistante du nombre de factures d’énergie impayées. Les entreprises du secteur doivent continuer à investir dans un processus de recouvrement performant et efficace, non seulement pour gérer la situation actuelle, mais aussi les conséquences de futures taxes ou redevances.
Source: Intrum Justitia