- Croissance record de 3,1% en 2017, 1,3% attendu pour 2018
- Le secteur bénéficie de taux d’intérêt bas, d’effets d’anticipation sur les normes d’efficacité énergétique
- Le secteur de la construction publique bénéficie également de la croissance du marché grâce à l’approche des élections communales
- Le secteur de la construction représente 5,1% du PIB
- Risques persistants en raison de la faible volonté des banques d’accorder des prêts au secteur de la construction et des paiements lents par le gouvernement belge
Cette semaine, Realty, le Davos de l’immobilier belge, se déroule à Tour & Taxis. Dans un rapport sur le secteur de la construction, l’assureur-crédit Atradius observe des tendances positives pour ce secteur. « Nous prévoyons une reprise après la crise financière», a déclaré Christophe Cherry, directeur général d’Atradius. « 2017 a été une année record, avec une croissance de 3,1%. Avec une part de 5,1% de l’économie nationale, la construction reste un secteur crucial. »
Le financement reste un problème
Néanmoins, il s’agit de rester vigilant. « L’endettement général du secteur et la dépendance vis-à-vis du financement externe restent importants, alors que les banques ne sont pas vraiment disposées à accorder des prêts aux entreprises de construction », explique Ch. Cherry. « Les entreprises ont besoin de beaucoup de fonds d’investissements car les paiements anticipés ne sont pas courants en Belgique, alors que l’approbation des projets et des paiements par le gouvernement belge est très lente. » Les délais de paiement dans ce secteur sont généralement longs ; le « 60 jours fin de mois » est très commun.
Les taux d’intérêt, les normes énergétiques et les élections communales augmentent la demande
Atradius s’attend à ce que la construction résidentielle profite des faibles taux d’intérêt et des effets d’anticipation liés aux normes E40 (S31) en termes d’efficacité énergétique. Fait étonnant : le secteur de la construction a une nette préférence pour les appartements, au détriment des maisons unifamiliales. « Cela est dû à la rareté de l’espace, aux évolutions démographiques et à la préférence des investisseurs », ajoute Ch. Cherry.
Les entreprises du secteur de la construction publique ont eu du mal ces dernières années, mais depuis 2017, le nombre de commandes dans ce segment a augmenté en raison de l’augmentation du nombre de travaux publics suite à l’approche des élections communales d’octobre 2018.
Source: Atradius.be