Alors que les négociations du Brexit sont encore en cours, certains effets sur les relations commerciales entre le Royaume-Uni et le reste de l’UE sont déjà visibles. La croissance des exportations britanniques vers le continent européen, par exemple, est à son plus haut niveau depuis 2012. L’économie belge souffre cependant d’une certaine vulnérabilité en raison de son caractère ouvert, comme l’indique un rapport de l’assureur-crédit Atradius.
« Une stabilisation de la livre britannique diminuerait la pression sur les pays exportateurs de l’UE, mais ce scénario est extrêmement improbable au vu de l’enlisement des négociations », précise Christophe Cherry, Managing Director d’Atradius BeLux.
L’économie et le secteur des transports belges parmi « les plus vulnérables »
Atradius cite l’Irlande, les Pays-Bas et la Belgique parmi les économies les plus vulnérables parce qu’elles entretiennent des relations d’exportation relativement fortes avec le Royaume-Uni. « En Belgique, le secteur des transports, avec 28 % de sa valeur ajoutée qui dépendent étroitement des exportations vers le Royaume-Uni, va au devant d’une période incertaine », explique Christophe Cherry.
De façon plus générale également, le secteur des transports est le plus vulnérable en Europe. Toujours en termes de vulnérabilité, suivent le secteur de l’alimentation, puis celui du textile.
Boom temporaire des exportations pour le Royaume-Uni
Depuis le référendum de juin 2016, la livre britannique a perdu 14 % de sa valeur par rapport à l’euro, une évolution qui rend les exportations britanniques plus compétitives.
En 2017, les exportations du Royaume-Uni vers l’UE ont augmenté de 6,8 %, leur plus forte croissance depuis février 2012. Parallèlement, les exportations de l’UE vers le Royaume-Uni n’ont augmenté que de 0,9 % depuis fin 2016. « La forte augmentation des exportations du Royaume-Uni est encore renforcée par une demande en forte croissance sur les marchés européens », ajoute Christophe Cherry.
Situation temporaire, issue incertaine
Le Royaume-Uni demeure un Etat membre à part entière de l’UE jusqu’à la date de sa sortie et aucune restriction ne s’applique encore au commerce entre l’Union européenne et la Royaume-Uni.
« Le véritable impact du Brexit sur le commerce ne se fera probablement sentir qu’à moyen ou à long terme, lorsque les relations commerciales devront vraiment changer et que les flux d’approvisionnement devront s’adapter à la nouvelle situation », conclut Christophe Cherry.
Source: Atradius