76% des travailleurs belges ne sont pas en mesure d’épargner tous les mois. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de Partena Professional, qui s’intéresse au bien-être financier des travailleurs belges suite à la crise du coronavirus. Le phénomène des « mois difficiles » et les reports des dépenses parfois essentielles sont également mis en lumière. 20% de ces reports concernent des courses essentielles (nourriture, boisson), 11% concernent des visites chez le médecin. Les solutions de paiements flexibles (avances sur salaire, par exemple) pourraient être une clé pour endiguer ce phénomène, selon Partena Professional.
Le bien-être des travailleurs est une priorité pour de nombreuses organisations. Durant la crise du coronavirus, l’accent a souvent été mis sur le bien-être physique (ergonomie, mobilier pour le télétravail,…) ou mental (stress, solitude, …). Le bien-être financier est également une composante importante du bien-être chez les travailleurs, et celle-ci a été mise à mal pendant la crise, selon la dernière étude de Partena Professional qui a interrogé plus de 800 travailleurs en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles.
Il ressort de cette étude que 76% des travailleurs ne parviennent pas à épargner tous les mois. 11% ne peuvent d’ailleurs pas épargner du tout pendant l’année. Les disparités sont importantes entre les différents profils de travailleurs.
Les travailleurs plus âgés (50-60 ans) sont 16% à ne pas pouvoir épargner du tout pendant l’année, contre 8% des 18-34 ans.
Enfin, 32% des employés parviennent à épargner tous les mois, contre 13% des ouvriers. 7% des employés ne sont pas en mesure d’épargner du tout pendant l’année, contre 18% chez les ouvriers.
Les « mois difficiles » sont toujours une réalité pour beaucoup de belges
L’étude de Partena Professional a également mis en lumière le phénomène des « mois difficiles ». La majorité des travailleurs pointent la période des fêtes (décembre-janvier) et des mois d’été et de rentrée scolaire (juillet-août-septembre) comme les mois les plus difficiles au niveau de l’épargne.
69% des travailleurs déclarent qu’ils sont parfois confrontés à un manque d’argent à la fin du mois pour payer des achats qu’ils avaient prévus.
Ces mois difficiles peuvent entraîner la nécessité de reporter des achats au mois suivant. 65% des travailleurs déclarent recourir à cette solution lorsqu’ils ne disposent pas d’assez d’argent pour un achat. 40% des travailleurs puisent dans leur épargne. 5% doivent même emprunter.
Les achats reportés concernent majoritairement les vacances (30% des cas), les vêtements (23%) et les loisirs (22%). Les courses de base (nourriture, boissons, …) suivent avec 20%, alors que les visites chez le dentiste (13%) et chez le médecin (11%) sont également des dépenses qui sont reportées.
Les travailleurs souhaitent plus de flexibilité dans la gestion de leur argent
Pour favoriser l’argent liquide disponible des travailleurs, certains employeurs utilisent des solutions permettant d’octroyer des avances sur le salaire. 42% des travailleurs interrogés déclarent qu’ils utiliseraient cette possibilité, si elle leur était octroyée, au moins une fois par an. 26% indiquent qu’ils l’utiliseraient pour parfois payer leurs courses essentielles à la fin du mois, et 19% d’entre eux pour payer une visite chez le docteur.
« Nous constatons, notamment via notre solution Payabl’, une demande forte des travailleurs de pouvoir mieux gérer leur flux de revenus et d’obtenir des avances sur leurs salaires pour leurs dépenses essentielles urgentes. Les travailleurs souhaitent décider eux-mêmes quand dépenser, sans être tributaires de cycles de paiement fixes et peu flexibles. », explique Jonas Pollet, Innovation Manager chez Partena Professional.
« Ces considérations doivent être prises en compte dans la politique salariale des entreprises, pour favoriser la liberté et la responsabilité des travailleurs. En effet, chaque travailleur est différent, et connaît des situations et des besoins différents. Il est essentiel pour les entreprises de leur proposer des solutions qui répondent à ces besoins, afin d’améliorer leur bien-être financier, malmené pendant la crise. », conclut Jonas Pollet.
Source: Partena