Après avoir disparu en 2020, la guerre des talents est bel et bien de retour. Depuis la réouverture de l’économie et la fin espérée de la crise sanitaire, les recrutements ont repris beaucoup plus rapidement que prévu. Selon une étude de Michael Page Belgique (PageGroup), au deuxième quadrimestre 2021, les entreprises recrutent 30% de plus qu’à la même période en 2019. Une situation idéale pour les candidats à l’emploi mais plus compliquée pour les employeurs, qui se livrent déjà une véritable guerre pour dénicher les meilleurs talents. « Ces chiffres sont stupéfiants. Nous nous attendions à revenir petit à petit vers un marché de candidats après la crise sanitaire mais jamais nous n’aurions cru que cela se produirait aussi vite. Les entreprises ont de nouveaux besoins et se battent pour attirer les meilleurs candidats » explique Grégory Renardy, Executive Director de Michael Page Belgique.
Le retour inattendu du candidat roi
Qui aurait cru il y a 6 mois encore qu’en juin 2021 nous nous retrouverions en situation de quasi plein emploi ? Alors que la crise sanitaire a bloqué l’économie et freiné le recrutement pendant plus d’un an, une étude de Michael Page Belgique démontre que les entreprises ont recommencé à recruter massivement. Comparé à la période pré-pandémie, les entreprises recrutent 30% de profils en plus.
Grégory Renardy, Executive Director de Michael Page Belgique, explique : « Les chiffres sont stupéfiants. La situation sur le marché du travail était bonne avant la crise sanitaire. Malgré un gros creux cette dernière année et demi, nous nous attentions à ce que le marché du recrutement reprenne petit à petit. Jamais, en janvier dernier, nous n’aurions cru que, seulement 6 mois plus tard, nous nous retrouverions à des niveaux de recrutement semblables à ceux d’avant 2008. Les entreprises ont repris leurs activités, elles font face à de nouveaux besoins et recrutent massivement. Le challenge pour elles est maintenant de se démarquer pour attirer les meilleurs profils. Les candidats sont bel et bien redevenus rois ».
Un marché noir pour les plus diplômés ? Au contraire !
Depuis des années se joue une petite musique laissant croire que le marché de l’emploi n’est plus ce qu’il était et que posséder plusieurs diplômes serait contreproductif pour trouver du travail. En réalité, c’est faux. Aujourd’hui, un candidat sur deux refuse une offre d’emploi. De plus, le taux de chômage, agité comme argument massue, est un trompe-l’œil et ne représente pas la réalité. En tout cas pas tout à fait.
« Les candidats hautement qualifiés continuent de trouver du travail sans aucun problème. Les entreprises recrutent à tour de bras depuis plusieurs années. Les profils commerciaux et IT n’ont aucun souci à se faire, tout comme les autres d’ailleurs. Néanmoins, dans un futur proche, le fossé entre profils qualifiés et non-qualifiés s’accentuera. Ces derniers seront en effet les victimes premières d’un monde du travail en perpétuelle évolution avec, pour certains secteurs, une automatisation d’un ensemble de tâches standards. C’est pour eux qu’il va falloir trouver des solutions innovantes » abonde Grégory Renardy.
La digitalisation du travail, une menace pour les candidats ?
Si la guerre des talents et ainsi « le marché de candidats » sont installés pour durer, une innovation survenue durant la crise sanitaire est susceptible de menacer la toute-puissance des candidats : la digitalisation du travail. En effet, de nombreux employeurs se sont rendus compte que le travail à distance était tout à fait applicable pour leurs activités. Dans cette configuration, les employeurs pourront recruter à travers le monde et ainsi agrandir le nombre de candidats potentiels.
« Si dans un futur plus ou moins proche, les entreprises prennent exemple sur les géants comme Facebook qui vont faire du télétravail la norme pour les employés, on retrouvera un marché de l’emploi ou les entreprises règneront. Ces dernières pourront recruter à travers le monde car elles n’auront plus besoin d’avoir leurs employés à proximité d’elles. Cela va démultiplier la concurrence entre les candidats à l’emploi qui devront se démarquer parmi des profils internationaux. C’est une tendance qui ne se généralisera pas tout de suite, mais petit à petit, elle commence à faire son bout de chemin » conclut Grégory Renardy, Executive Director de Michael Page Belgique
Source: Michael Page