Les candidats belges semblent optimistes en ce qui concerne le marché du travail actuel, mais restent néanmoins plus critiques au sujet de leur propre avenir. C’est ce qui ressort d’une récente étude réalisée par le cabinet de recrutement spécialisé dans les profils juniors et les intérims, Page Personnel. Il apparait que plus de 2 Belges sur 10 recherchent un nouvel emploi car ils ne voient pas de perspective d’évolution de carrière dans leur emploi actuel.
Olivier Dufour, Executive Director de Page Personnel : « L’apprentissage au travail est un élément important au bien-être des employés. Plus ils apprennent, plus ils peuvent espérer accéder à des postes enrichissants et à responsabilités. La perspective d’évolution professionnelle est un point important pour les entreprises si elles veulent garder leurs employés. »
Les Belges plus optimistes que le reste de l’Europe
Le cabinet de recrutement Page Personnel, spécialisé dans les profils junior et les intérims, révèle les résultats d’un sondage sur l’indice de confiance des candidats. Il semble que le Belge soit plus optimiste que la moyenne en Europe concernant le marché du travail actuel. En effet, 68,8% des employés belges le qualifient de ‘bon’ à ‘excellent’ contre seulement 53% pour la moyenne européenne. Par ailleurs, si plus de 3 personnes sur 10 (35,7%) en Europe qualifient le marché du travail actuel de ‘pauvre’, pour la Belgique il s’agit plutôt de 2 personnes sur 10 (22,5%). Côté évolution du marché pour les 6 mois à venir, là aussi le Belge reste positif : seulement 18,5% des Belges pensent qu’elle sera médiocre, contre 29,2% pour la moyenne en Europe.
D’autre part, le Belge parait également satisfait de sa situation économique. 64,2% qualifient leur situation de bonne contre 54,4% dans la moyenne générale européenne. Mais malgré tout, plus de 2 Belges sur 10 se disent dans une mauvaise situation économique (27,7%). Si cela reste mieux que la moyenne européenne (35%), cela laisse entrevoir une insatisfaction assez marquée. Et cela ne va pas en s’améliorant : plus d’un quart des Belges (26%) estiment que, même dans les 6 mois, leur situation économique restera basse.
La quête d’un meilleur salaire n’apparait pas comme la première raison pour laquelle les candidats recherchent un nouvel emploi. Seulement 14% des candidats à la recherche d’un nouvel emploi avouent être motivés par la perspective d’un meilleur salaire – le chiffre s’élève à 27,9% pour la moyenne européenne. Pour 37,8% des employés, c’est le désir de développer de nouvelles compétences qui les motive dans cette recherche.
Le développement des compétences apparait donc comme un facteur important dans la conjoncture des employés. Dans presque 7 cas sur 10 (69,4%), les Belges estiment qu’ils auront développé de nouvelles compétences au cours des 12 prochains mois. Toutefois, un quart des employés (24,9%) estiment que leur situation sera ‘équivalente’ l’année prochaine – et donc ne voient pas de progression dans leur apprentissage. L’étude réalisée par Page Personnel révèle que 22% des candidats belges recherchent un nouvel emploi parce qu’ils n’ont pas de perspectives d’évolution professionnelle.
« Le bonheur au travail est désormais un enjeu de poids dans la guerre des talents. Et cela passe par la possibilité de pouvoir se développer tout au long de sa carrière. Malheureusement, les chiffres de notre étude montrent quand même qu’un grand nombre d’employés voient leur perspective d’évolution chez un autre employeur plutôt que leur employeur actuel. » commente Olivier Dufour, Executive Director de Page Personnel.
Les 10 questions à se poser pour évaluer sa satisfaction au travail
Selon l’étude du cabinet de recrutement Page Personnel, prendre du recul sur son emploi est un exercice nécessaire pour savoir si vous êtes toujours satisfait professionnellement.
Voici dix questions qui seront utiles aux travailleurs pour réfléchir à leur emploi actuel, pour mieux comprendre sa situation, ne serait-ce que pour être reconnaissant vis-à-vis de ce qui fonctionne bien !
1. Citez vos 3 ‘meilleures’ expériences de travail (projet, équipe, rôle, activité, etc.)
2. Citez vos 3 pires expériences de travail
3. Citez 3 éléments essentiels de votre travail (‘choses’ dont vous avez besoin pour être heureux)
4. Citez 3 ‘choses’ avec lesquelles vous ne pouvez pas envisager de travailler (les ‘job killers’, si vous voulez)
5. Quels sont les compétences, les talents et les hobbys que vous aimeriez avoir – ou développer – dans la vie ?
6. Quelles sont vos passions ? (au travail et en dehors !)
7. Si vous n’aviez pas peur de l’échec, que feriez-vous ?
8. Qu’est-ce qui vous empêche de mener votre carrière idéale ?
9. Que vouliez-vous être quand vous étiez enfant ? Comment pourriez-vous accorder de la place à ces rêves dans votre vie aujourd’hui ?
10. Énumérez 12 expériences, compétences, activités ou emplois que vous aimeriez avoir au cours de votre vie, mais que vous n’avez pas encore connus.
A propos de l’enquête
L’enquête a été réalisée par Page Personnel entre juillet et septembre 2019, sur plus de 4.500 répondants en Europe.
Source: Page Personnel